L’ADN environnemental ou l’ADNe consiste à étudier les espèces à partir des traces génétiques qu’elles laissent dans leur sillage. Cette technique novatrice suscite un intérêt sans précédent.
Les espèces vivantes laissent derrière elles des fragments d’ADN à travers les déjections, les poils, les écailles, la salive, l’urine… Ces fragments, que l’on extrait d’un échantillon de sol ou d’eau, constituent l’ADNe. Là où il fallait des jours à des naturalistes entraînés pour localiser certains animaux, quelques litres d’eau parviennent aujourd’hui au même résultat.
Développée dans les années 2000, l’ADNe s’impose alors comme un moyen formidable pour inventorier le vivant, de la plus petite bactérie aux grands mammifères. Le biologiste Pierre Taberlet, pionnier en la matière, viendra nous expliquer cet outil et les nouveaux champs d’application qui s’ouvrent à lui aujourd’hui.